par Rebecca Pointer (PLAAS) et Marion Girard Cisneros (AWEPA)
Les défenseurs de l’agriculture industrielle affirment que les investissements fonciers à grande échelle améliorent la sécurité alimentaire. Or les activistes et chercheurs assurent que ces investissements ont des conséquences néfastes pour la sécurité alimentaire, spécialement de ceux qui ont été expulsés de leurs terres pour faire place à l’agriculture industrielle.
Lundi, lors d’un séminaire au Parlement panafricain, des parlementaires, des chercheurs et des représentants de la société civile et du secteur agroalimentaire se sont réunis pour discuter de quelle sorte tirer profit des investissements fonciers à grande échelle en Afrique.
Selon Constance Mogale, activiste du Land Access Movement d’Afrique du Sud (LAMOSA, un mouvement de la société civile pour l’accès à la terre), la conséquence de forcer des femmes à se déplacer de leurs terres pour faire place aux investisseurs c’est qu’elles ne sont plus en mesure de produire les aliments qui assuraient leur moyen de vie. En plus, le déplacement les ayant laissées dans le dénuement le plus complet, elles peinent à acheter la nourriture produite par l’entreprise commerciale qui a remplacé leur activité. Ceci souligne que, pour les pauvres et les vulnérables, la sécurité alimentaire n’est pas une question de disponibilité d’aliments, mais plutôt d’accès aux aliments. Accroitre la production à travers l’agriculture industrielle n’aide donc pas ceux qui n’ont pas l’argent pour acheter de la nourriture.